Zurich, le 15 février 2024 – En 2023, le marché suisse des supports phonographiques a réalisé un chiffre d’affaires de CHF 233.9 millions, soit 5 % de plus que l’année précédente. À lui seul, le streaming de musique au moyen de services tels que YouTube, Apple Music ou Spotify a progressé pour atteindre CHF 206.1 millions (+8 %) et contribue désormais à 88 % du marché total. Les ventes de téléchargements et de supports phonographiques physiques continuent de baisser. La croissance modérée du vinyle, qui dure depuis 2010, tombe à nouveau légèrement dans le rouge après le renversement de tendance observé en 2022. Les supports phonographiques physiques ne représentent plus que 8 % du marché total, tandis que la consommation de musique numérique domine le marché avec 92 %.
Le téléchargement et le CD se marginalisent
Alors que le streaming musical continue donc à afficher des chiffres de croissance considérables, le chiffre d’affaires du téléchargement s’est élevé en 2023 à CHF 9.6 millions (-13 %) et ne contribue donc plus qu’à 4 % du marché total. À son apogée en 2012, le chiffre d’affaires du téléchargement s’élevait encore à CHF 77.3 millions. Comme on pouvait s’y attendre, le CD perd tout autant d’im-portance et ne représente plus que 6 % du chiffre d’affaires avec CHF 13 millions (-20 %). Le format vinyle stagne lui aussi et, avec CHF 4.3 millions (-4 %), semble même avoir dépassé son pic provi-soire de 2021 (CHF 4.8 millions).
Le single le plus populaire de l’année 2023 a été «Flowers» de Miley Cyrus, l’album le plus populaire «Hackney Diamonds» des Rolling Stones. L’album «Loch dür Zyt» de Züri West a atteint la troisième place du hit-parade annuel et a ainsi été le support phonographique suisse le plus populaire de l’année.
Lorenz Haas, directeur d’IFPI Suisse, commente: «Fort de sa marche triomphale de plus de dix ans, le streaming est devenu le format musical dominant. La disponibilité mondiale de la quasi-totalité des titres sur les plateformes rend la consommation de musique plus diversifiée que jamais. Les styles musicaux hors du courant dominant et les titres plus anciens en profitent eux aussi. En effet, ils trouvent un nouveau public et génèrent des revenus bien plus longtemps que ce n’était le cas sur le marché physique ou lors du téléchargement.»
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